Comment définir l’inconscient chez Freud ?

By 10 February 2023

Sigmund Freud est un célèbre philosophe autrichien né en 1856. Il est notamment connu pour sa théorie de l'inconscient élaboré à la fin du 19e siècle. Selon l'auteur, l'homme pose au quotidien des actes dont il n'est pas souvent conscient. Ceux-ci seraient conservés dans cette zone psychique qu'il appelle "inconscient". Bien qu'ayant rencontré de vives oppositions après avoir énoncé son hypothèse, Freud s'est montré ferme quant à cette théorie. Comment définir l'inconsceint chez Freud ? Focus !

L'inconscient, une zone silencieuse de l'esprit humain

Pour le philosophe autrichien Freud, l’inconscient désigne une zone de l'esprit humain où sont stockés des souvenirs et des désirs inavouables. Pour quelqu'un qui a par exemple vécu de belles expériences avec le casino Kings Chance, c'est dans cet endroit qu'elles seront conservées.

Dans cette partie de l'homme se trouvent aussi des fantasmes qu'il est impossible d'atteindre en raison d'une résistance en lui qui s’y oppose. Pour mieux illustrer le concept, on peut dire qu'il est une sorte de sous-sol de la vie psychique où est emmagasiné tout ce qui heurte la conscience.

La théorie freudienne repose essentiellement sur la notion de refoulement. Selon le célèbre philosophe, le psychisme comporte trois différentes « instances ». Il s'agit entre autres du « ça », du « sur-moi » et du « moi ».

La première « instance » englobe toutes les pulsions humaines. Le « sur-moi » joue le rôle de représentant de l’exigence morale. Enfin, la troisième « instance » est le médiateur entre les deux premières. Plus précisément, elle est une capacité qui réside en l'homme et qui s’efforce de réconcilier les différents points de vue.

Les objections à la théorie freudienne

Après avoir présenté à ses pairs sa théorie de l’inconscient, Sigmund Freud a été confronté à une très vive opposition. La notion d’inconscient semblait scandaleuse pour plusieurs raisons. La principale cause était qu'elle semblait remettre en cause la liberté de l’homme.

Pour plusieurs, l'humain ne pouvait plus jouir de la maîtrise qu’il était supposé avoir sur lui-même. Ceci a conduit ses contemporains à affirmer que sa théorie n'était pas scientifique. Ils la qualifiaient de fantaisiste parce qu'elle ne reposait sur aucune donnée observable.

Pour se défendre, le psychanalyste allemand a répondu que son hypothèse était justifiée. Il a avancé la raison selon laquelle l’inconscient se manifeste de façon indirecte. Elle prend tout son sens dans les rêves, les actes manqués et lorsque quelqu'un est atteint d'une maladie mentale. De plus, la théorie a porté ses fruits. Elle avait notamment permis d'apporter un soulagement à de nombreux patients.

Les moyens de découvrir son inconscient

De nombreuses thérapies sont proposées pour découvrir son inconscient. Les plus reconnues sont la spirale sensorielle, le rêve éveillé libre, la respiration holotropique et le dessin projectif.

La spirale sensorielle ou l'hypnose ériksonienne

C'est une méthode d'auto-hypnose développée par Milton Erickson, un psychiatre et psychologue américain. L'objectif de cette thérapie est de modifier le niveau de conscience humaine pour permettre au conscient et à l’inconscient de se rencontrer.

Le rêve éveillé libre

C'est un outil de psychothérapie et de développement personnel dont le but est de libérer le patient de ses blocages. La thérapie consiste à faire ressortir des images enfouies dans l'inconscient. Il faut par la suite décoder leur signification symbolique.

La respiration holotropique

Aussi efficace que les précédentes, cette thérapie est une technique qui associe l’hyperventilation à la musique. Le but de la respiration holotropique est de faire remonter des souvenirs cachés grâce à l'inconscient. Elle permet aussi de faire ressortir les émotions enfouies.

Le dessin projectif

C'est une technique qui consiste à réaliser une projection symbolique de soi-même sur une feuille. En silence et dans le calme, le patient se laisse aller à réaliser entre autres :

  • des traits,
  • des tâches,
  • des arabesques.

Tout ceci se fait sans chercher le beau ni le figuratif. La méthode a été inspirée de la méthode de Carl Gustav Jung qui se sert des mandalas pour représenter le soi.

L'inconscient au sens topique

Dans ses démonstrations, le philosophe autrichien a élaboré un appareil psychique qui comprend plusieurs systèmes. Ceux-ci, dotés de fonctions différentes, sont disposés dans un ordre les uns par rapport aux autres. Ils peuvent par ailleurs être considérés comme des lieux. En grec, le mot lieu vient du mot topos, d'où la notion de topique.

Dans la première topique de l’appareil psychique, on retrouve l'« inconscient ». Cette zone rassemble les éléments refoulés par l’instance préconscient-conscient. Dans la seconde topique, l'inconscient désigne l'instance du « Ça ». Celle-ci recouvre partiellement les instances du « Moi » et du « Surmoi ».

L'inconscient, allié ou adversaire ?

Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, l’inconscient est neutre. Il ne veut à l'humain ni bien ni mal. Chaque homme en possède un parce que le "moi" refuse de laisser entrer dans la zone consciente tout ce qui est susceptible de le heurter. C'est une auto-défense contre tout élément qui peut faire peur ou donner une mauvaise image de l'humain.

L'exemple simple est celui d'un brigand qui veut entrer chez un homme. Si ce dernier l'apprend, il va verrouiller sa porte pour refouler le bandit et se protéger. C’est exactement ce qui se produit avec les pensées et les désirs rejetés par l’inconscient.

Toutefois, ces éléments profitent des failles de la conscience pour s’exprimer. Comme faiblesses, on peut citer un moment de fatigue, le sommeil, etc. Par ailleurs, les idées refoulées par l'inconscient se manifestent sous la forme de rêves, de lapsus, d’actes manqués.

En définitive, l'inconscient est une zone de notre esprit constituée de représentations des pulsions agencées en fantasmes, scénarios imaginaires, etc. Il les refoule pour protéger la conscience de ce qui peut heurter sa sensibilité.